VIOLENCE SCOLAIRE:PHENOMENE DE SOCIETE

Publié le par spartacus

 

L’IRRUPTION DE CERTAINS JEUNES DANS LES ETABLISSEMENTS SCOLAIRES….

                                                                                                                                                          

La « une » des journaux a mis en avant les « irruptions » de jeunes  ou, de personnes étrangères à l’institution, dans des établissements scolaires publics.

C’est répréhensible, bien évidemment, mais pour autant est-ce compréhensible ?

Répréhensible, car cela remet en cause et en danger le fonctionnement des établissements, la sécurité des élèves et des personnels, mais aussi la sûreté des lieux.

La « sanctuarisation » est-elle une réponse possible ?

Je ne le pense pas car les relations et les interactions sont à l’origine mêmes de la société et, dans une société de valeurs partagées, la question ne se poserait vraisemblablement pas.

Compréhensible ?

Ce qui nous apparaît comme un lieu d’apprentissage, d’instruction, d’éducation, d’ouverture sur le monde dans notre « espace communautaire » ne l’est pas pour d’autres.

Là est une partie du problème.

En effet, les jeunes qui sont en « échec », pour qui ces lieux sont des espaces d’humiliation par rapport aux attendus divers de la famille, de la société…et qui symbolisent d’une certaine manière leur non intégration aux règles et normes appliquées dans la société dans laquelle ils vivent ou survivent ne les considèrent donc pas comme des espaces à préserver.

D’ailleurs, leur souffrance et leur mal être sont tels que nous ne sommes pas sûrs que leur attitude soit véritablement délibérée.

N’ayant que peu d’instruction et donc d’ouverture sur la vie par le biais de la culture, ils sont dans l’incapacité de raisonner et de développer des réponses adaptées aux problèmes qu’ils rencontrent.

Ils ne peuvent que « focaliser » sur le problème qu’ils connaissent à un point tel que ne pouvant supporter plus la tension intérieure, ils explosent et passent à l’acte.

« J’ai un problème » à régler avec un « jeune » d’autre quartier pour une fille ou autre et je dois le régler dans l’immédiateté.

Comprendre les « réactions primaires » ne signifie pas pour autant que nous sommes prêts à les admettre.

Mais les comprendre nous interrogent sur les difficultés à résoudre pour éviter de telles attitudes et de tels comportements.

A trois niveaux, le court, le moyen et le long terme.

Le court terme c’est bien sûr la « sanction » qui s’impose pour le non respect des règles qu’ils sont censés connaître. Et assortir à cette « sanction » une dimension éducative visant à leur faire comprendre les risques et les dangers pour eux comme pour les autres devant des actes que nous ne pouvons que réprouver au nom du respect des biens et des personnes.

A moyen terme, c’est agir dans les établissements avec les moyens dont ils disposent (élaboration d’un plan de prévention contre la violence, faciliter l’expression sous toutes ces formes, instruire et éduquer, établir des partenariats avec des associations de quartier….).

A plus long terme, c’est agir en amont du système éducatif pour faire évoluer la société vers le respect des êtres et des biens.

C’est faire en sorte que chacun d’entre nous puisse trouver dans la vie de tous les jours les conditions de son épanouissement.

C’est donc, revoir un projet de société, le rôle de l’Ecole,  la place des élèves, des familles…..et la prise en compte des savoirs actuels pour procéder à l’évolution de cette société.

Alors ?

Répression ?

Prévention ?

Les deux à la fois ! Tout est dans un  savant dosage qui ne conduise pas à l’incompréhension et à l’injustice.

Très concrètement, établir une double démarche :

-          Répondre aux problèmes.

-          Réfléchir à ce qu’il faut mettre en place pour les éviter.

-          Choisir ce qui sera retenu en prônant une « transparence » la plus grande possible de façon que le « citoyen » que nous devrions être ne se résume pas à un simple acteur voir spectateur !

Bref, élaborer des projets dans une démarche de projet, savoir pour quoi nous l’élaborons puis mesurer au fil du temps son évolution pour y apporter des corrections nécessaires ou des ajustements.

Une  règle essentielle à retenir et à rappeler c’est que si l’homme peut beaucoup, il ne peut que dans laps de vie qui n’est rien dans l’espace temps universel !

Alors, œuvrons pour nous faciliter la vie dans la plus grande humilité et dans le respect total des autres. Faisons en sorte que le travail qui occupe la plus grande partie de notre existence se fasse en toute convivialité.

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